Martine, Jérôme et Olivier : premiers participant(es a affronter la trace 2020.
Une année bien particulière que 2020 !
L’édition de la Gravel Tro Breizh fut fortement impactée. Il n’a pas été simple de gérer la situation pour l’association.
Nous avons communiqué au maximum avec les participants, en essayant de proposer différentes solutions pour satisfaire tout le monde.
Certain(e)s participant(e)s qui n’étaient pas dispo pour prendre le départ fin septembre, on choisi de partir librement sur la trace (Individual Time Trial).
Même si effectuer la Gravel Tro Breizh en version ITT ne me semble pas si séduisant.
Je trouve, en effet, que cela manque cruellement de convivialité comme on peut retrouver sur la Gravel Tro Breizh.
Nous avons essayé de proposer au maximum les mêmes prestations et surtout l’esprit de la Gravel Tro Breizh.
Ils seront donc 6 à partir cet été pour faire leur « Gravel Tro Breizh ».
Voici deux récits et les photos de Martine et Jérôme, puis d’Olivier, les premiers qui se sont élancés sur le parcours de cette 3eme édition.
Bonne lecture,
L’hermine.
Le mini récit de Martine et Jérôme – Départ le 5 juillet
« Dimanche 5 juillet 2020, nous voilà partis pour notre 3e Gravel Tro Breizh, en version ITT.
Habitant la Bretagne et circulant à longueur d’année sur les routes bretonnes, nous ne nous fatiguons par des parcours concoctés par Frédéric.
Après avoir visité les forêts de Lanvaux et Brocéliande le dimanche et le lundi, nous voici au cœur de la campagne costarmoricaine le mardi et le mercredi : chemins de remembrement, de randonnées plus ou moins encore envahis de gentilles ronces, génial tour du lac de Guerlédan, petites routes de campagne bien tranquilles, mais toujours de gros taquets pour bien cassés les jambes, Il faut aller le chercher le Méné Bré !
En arrivant sur la côte de Granit Rose, la récompense de la journée est bien là : le CP chez Trégoride et sa vue unique sur la mer nous feront passer la nuit au camping sur place.
Jeudi matin, encore de splendides paysages sur le littoral puis le crachin arrive pour nous accompagner dans les Monts d’Arrée; cette région est encore plus mythique dans cette ambiance brumeuse et on se demande si on ne va pas rencontrer l’Ankou. Point d’Ankou en descendant le Menez Mickel, il y a assez de la grosse caillasse à maîtriser, mais la maison des tisserands qui propose le gîte et le couvert dans un cadre très apaisant.
Vendredi, direction la Presqu’île de Crozon, où nous nous régalons sur le sentier côtier. Nous avons de la chance avec la météo, le soleil est là et le spectacle nous laisse toujours ébahis. Mais attention à ne pas rêvasser, quelques passages techniques peuvent vite nous envoyer voir les poissons 30/40m plus bas.
Un petite montée au Menez Hom, où, là encore, le soleil nous permet d’avoir une vue à 360° sur des dizaines de kilomètres à la ronde. Pas de distraction non plus pour la descente, on peut vite aller brouter la bruyère !
Puis le Cap Sizun, la baie d’Audierne, les plages de la Torche et ses centaines de surfeurs, la pointe de Penmarc’h et ses fameux Kouign (et pas kouing aman !) qui nous calent bien sur le coup de 17h.
Direction Pont l’Abbé, toujours en longeant la côte, puis vers Quimper par la voie verte. Contournement de Quimper le dimanche matin, et nous découvrons, entre autre, la magnifique vallée du Stangala.
Croyant ne plus être dans les temps depuis le samedi soir, nous nous accordons un bon resto le dimanche midi avant de redécouvrir la civilisation et son flux impressionnant de touristes arrivés pour le week-end et les vacances sur les plages morbihannaises; bienvenue chez les fous ! On a juste envie de fuir, cette semaine nous a complètement déconnectés, nous ne nous sentons plus du tout à l’aise au milieu de cette foule.
Dernier pointage au café du Pêcheur à Lomener, une bonne bière de Groix et le verdict du Boss : 178h30 pour boucler notre 3e GTB.
On est dans les temps en plus ! Nous voilà, un peu plus rassurés pour attaquer la French Divide dans 1 petit mois ! Car rien de tel qu’une Gravel Tro Breizh pour se préparer à des formats plus longs ensuite !
Merci Frédéric. »
Le mini récit d’Olivier – Départ le 11 juillet
Bonjour à Tous,
Petit retour rapide sur ma GTB 2020 roulée en ITT la semaine dernière en essayant de ne pas trop dévoiler sur le parcours et vous laisser la joie de le découvrir quand Fred vous enverra les gpx.
Un truc important à dire c’est que c’est vraiment tout terrain (gros gravier, nids de poule, racines, pierres et rocs etc…) Donc sur la taille des pneus, il n’y a plus de question à se poser. J’étais monté en 700X40C, si j’avais su, j’aurais monté plus gros. Ce qui m’aurait permis de rouler plus fort dans les bois et les très nombreuses parties VTT.
J’ai eu un terrain sec sur les parties que l’on devine normalement humides et boueuses la plupart du temps. Certains chemins ont été reconquis par la végétation avec des ronces qui vous lacèrent les bras et les jambes à bonne vitesse. Je n’ai pas eu de crevaison car j’ai très vite compris que le parcours demandait une concentration permanente, avec mon 40c pas question de taper une racine ou un nid de poule ni de rouler sur les grosses ronces qui barrent les chemins. Donc placement du regard tout le temps en mode enduriste.
Les longues journées de vélo ne me posent pas de problème mais cette concentration permanente aussi longtemps, je n’y étais pas préparer.
Naturellement, les endroits traversés sont superbes, la Bretagne est tellement belle et pleine de caractère , il faut souvent sortir de la trace pour trouver eau et nourriture. pour l’eau les maisons en construction et cimetières pour manger il faut sortir du parcours pour trouver resto ou boulangerie.
J’avais un stabilisateur de saddle bag Home-made avec deux gourdes. Le parcours a eu raison de lui le deuxième jour tellement ça bastonne. Il a littéralement explosé et j’ai perdu une gourde Gravel Tro Breizh (Une offerte par Fred des anciennes éditions donc j’y tenais).
Mon chargeur solaire posé sur mon sac de cintre tapait lui aussi trop fort à cause du cassant du parcours. J’ai dû le ranger et passer en mode gestion d’énergie. Téléphone éteint, plus de musique et gestion des batteries pour mon Garmin afin de pouvoir naviguer jusqu’au bout.
Ce fut mes deux seules galères bien que de ne plus avoir la musique m’a touché au moral sur les 3, 4, et 5eme jours. Quand je roule seul la musique est pour moi un compagnon indispensable. Plus possible de prendre de photo, d’appeler ma chérie et famille, du coup j’ai décidé de rouler aussi de nuit pour terminer le plus tôt possible.
Mon escale chez Trégor Ride fût un délicieux moment. Gérald est vraiment gentil je repasserai le voir un de ces jours c’est certain.
Mon bivouac consiste à tendre un Hamac decath entre deux arbres et poser un tarp décath donc aucun souci pour trouver un bois et se poser tranquille ce fut peinard à ce niveau-là.
Je ne sais quoi vous dire d’autre sans vouloir trop dévoiler. J’ai passé une très belle semaine sur mon vélo à traverser la Bretagne. Je compte la refaire à nouveau peut être en 650bX47 voire carrément en VTT afin de rouler plus fort dans les bois et sur la côte dans les parties descendantes.
Kénavo et bel été à vous et vos familles